04 septembre, 2010

Créer de la richesse, dit la droite du Québec. Pour qui?

Créer de la richesse, dit la droite du Québec. Bien d'accord avec ça. Mais qui va s'enrichir au juste? Le gaz de schiste, le nouveau Klondike du Québec, fait courir les compagnies minières vers le Québec.

La droite du Québec veut un État minceur, ou la déréglementation ferait foi de tout. À qui va profiter cette déréglementation tous azimuts, aux travailleurs, aux Québécois, aux gouvernements ou aux minières et aux pétrolières?

Je vous laisse avec cet article, trouver dans cyberpresse, sur le sujet. Une réflexion s'impose.

Publié le 04 septembre 2010
Charles Côté La Presse

Gaz de schiste: a-t-on manqué le bateau?

La Colombie-Britannique engrange des milliards avec le gaz de schiste, mais il est trop tard pour le Québec, dit un expert.

La Colombie-Britannique engrange des milliards en vendant aux enchères des permis de prospection de gaz naturel, alors que le Québec se contente de percevoir un loyer minime de l'industrie, a pu constater La Presse.

«On a manqué le bateau», dit Denis L'Homme, ancien sous-ministre adjoint à l'Énergie et membre du groupe Maître chez nous 21e siècle (MCN21).

Depuis 10 ans, les enchères pétrolières et surtout gazières rapportent en moyenne 750 millions par année en Colombie-Britannique, selon les données fournies par le ministère des Ressources naturelles de cette province.

En 2009, les sociétés pétrolières et gazières ont versé 893 millions au Trésor de la Colombie-Britannique pour obtenir le droit d'y faire de la prospection. En 2008, elles ont versé 2,7 milliards.

En comparaison, en 2008-2009 et en 2009-2010, au Québec, les permis d'exploration pétrolière et gazière ont rapporté en tout 3,5 millions depuis deux ans, selon une réponse donnée au Parti québécois par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) le printemps dernier lors de l'étude des crédits.

C'est surtout l'industrie du gaz de schiste qui s'arrache les permis d'exploration en Colombie-Britannique: en moins de deux ans, elle a versé 1,5 milliard simplement pour avoir le droit d'en explorer le sous-sol. C'est plus de 90% du total des enchères dans l'ensemble du secteur pétrolier et gazier pour cette période.

Les titulaires de permis d'exploration au Québec payent un loyer de 10 cents l'hectare pour la première année. Le loyer augmente à 50 cents l'hectare à partir de la sixième année.

Pour une société comme Junex, qui détient des permis d'exploration pour 400 000 hectares au Québec, cela signifie un loyer annuel total variant de 40 000$ jusqu'à un maximum de 200 000$ environ. Junex a pour conseiller spécial André Caillé, président de l'Association pétrolière et gazière du Québec. Il n'était pas disponible pour une entrevue hier.

En Colombie-Britannique, pour chaque hectare, les enchères rapportent régulièrement plus de 1000$, le prix frôlant parfois les 10 000$, pour une durée variant de cinq à dix ans.

Cela n'empêche pas la Colombie-Britannique d'imposer une redevance moyenne de 13% sur le gaz extrait de son sous-sol, un taux comparable à celui applicable au Québec, qui est de 10% à 12%. Ces redevances sur la production gazière ont rapporté en moyenne 1,1 milliard chaque année depuis 2000.

Un bon modèle

Le modèle de la Colombie-Britannique, en place depuis 1990, aurait été un bon modèle à suivre. Le gouvernement a laissé entendre qu'il pourrait s'en inspirer. Mais pour ce qui est des enchères sur l'exploration, ce sera difficile.

En effet, les permis d'exploration québécois sont assortis d'un droit exclusif d'exploitation pendant 20 ans, renouvelable. «Tout le territoire intéressant est déjà visé par un permis, dit M. L'Homme. La seule façon qu'on a pour se reprendre, c'est avec les redevances. Et si on se fie à ce qu'on fait jusqu'ici dans les forêts et les mines, on n'ira pas chercher une fortune là-dedans.»

En laissant en place le régime désuet de la Loi sur les mines, le Québec s'est privé d'une richesse collective au profit des investisseurs privés, affirme-t-il. «On est des triples cons, dit M. L'Homme, qui est ingénieur et économiste. Les prospecteurs et les entreprises partent carrément avec la caisse.»

Selon Daniel Breton, président de MCN21, les Québécois se sont fait avoir: «Présentement, le gouvernement du Québec et l'industrie ne travaillent pas pour l'enrichissement collectif des Québécois, dit-il. C'est évident. Ils parlent de créer de la richesse. C'est plutôt créer quelques riches au détriment de la collectivité québécoise.»

3 commentaires:

  1. Cyberlou, cet article que vous nous publiez est très interressant. Le gouvernement libéral de Jean Charest ne travaille pas pour la collectivité québécoise mais ce gouvernement travaille pour les ti-amis du Parti Liberal Québec Liberal Party.
    Depuis 2003 qu'il est au pouvoir, ce gouvernement libéral vide les coffres du Québec pour remplir les coffres du PLQ.

    RépondreEffacer
  2. Cyberlou, je suis allé voir via votre Liste de Partage ce qu'a écrit Papitibi à propos de Jean-Luc Proulx. Si Papitibi dit vrai concernant le poids ou le surpoids (244 kilos) je comprends maintenant toute la frustation que ce jeune peut avoir. Cette frustation qu'il a envers lui-même il la dirige envers la société et les blogueurs qui ne pensent pas exactement comme lui.

    Je comprends aussi où ce garçon de 22 ans puisait tout son temps pour écrire de si longues diatribes avec autant d'hyperliens. À presque 500 livres que peut-il faire d'autres que passer son temps devant l'ordinateur ?
    Si Papitibi dit vrai, ce garçon mérite notre pitié seulement notre pitié en espérant qu'un jour il puisse se faire soigner.

    RépondreEffacer
  3. Papitibi est généralement bien informé quand il écrit sur quelqu'un. Il peut aussi être dans l'erreur mais dans tous les cas, le jeune y fait quand même pitié.

    Ça sent la maladie mentale.

    RépondreEffacer