09 décembre, 2009

Un billet futile selon @Tym_Machine

En réponse à @Tym_Machine concernant son article "Le flambeau Olympique : Propagande canadienne ou jalousie séparatiste" à cette adresse : http://www.tymmachine.blogspot.com/ voici ma réponse:

Premièrement tu ne devrais jamais te mettre dans la tête d'un "fervent séparatiste-nationaliste québécois" car ça ne te vas pas bien.

Deuxièmement les séparatistes comme moi avons aucun intérêt à saboté le parcours de la flamme olympique car le mouvement olympique reste apolitique malgré le fait que ce soit des âys qui organise les JO le Canada dans ce cas ci. c'est bien différent de l'organisation des fêtes du Canada.

Troisièmement si Pepsi supplante Coke au Québec depuis 30 ans, c'est parce que Pepsi a adopté une stratégie publicitaire à saveur local ce qu'elle ne fait à nul part dans le monde même pas aux USA.

Et Finalement ton dernier point concernant le trajet plus cours si le Québec était indépendant est effectivement d'une futilité rare.

Je suis un séparatiste convaincus et je suis quand même fier que le Canada est pu obtenir la présentation des JO et je serais tout aussi content si Toronto pouvait obtenir des JO.

Alors SVP cesse de vouloir te mettre dans la tête d'un "fervent séparatiste-nationaliste québécois" car tu as tout faux.

Amicalement!

La place des femmes - Mon opinion sur la chose

Encore et toujours le même débat. J'ai 42 ans et je fais partie d'une génération de transition. Je suis un enfant des premières générations du mouvement féministe. Il y a eu une évolution dans ma manière de voir les choses autant pour les femmes que pour les hommes.

En 1985 à mon entrée au CEGEP il y avait une seule fille dans mes cours de technique policière. Aujourd'hui il y a presque parité dans toutes les cohortes qui sortent de Nicolet. Une victoire pour les femmes et surtout une image positive pour les jeunes filles qui sont présentement au primaire.

En 1985 aucune femme n’était lectrice d'un grand bulletin de nouvelle à la télévision, aucune femme n’était lectrice d'un bulletin de sport. Aujourd'hui il n'est pas rare de voir que des femmes lors de la présentation des informations du soir. La plus grande victoire pour les femmes dans cette situation, c'est les modèles qui sont renvoyés aux jeunes filles qui regardent actuellement la télé versus celle qui le faisait dans les années 80.

Actuellement je travail dans le domaine des services sociaux un domaine qui est pratiquement féminin. Les hommes se font rares tout comme dans le milieu de l'enseignement et de la médecine ainsi que dans les facultés de droit. De plus les femmes commencent à être de plus en plus présentes dans le milieu des sciences. Il y a une vague de fond pour les femmes et bientôt plusieurs d'entre elles seront dans des postes importants au niveau des entreprises et des conseils d'administrations. Plusieurs d'entre elles seront aussi présentes dans la magistrature. Tout cela aura pour effet de donner une chance encore plus grande à plus de femme de ce faire valoir.

En conclusion, je considère qu'il est illusoire de croire que l'égalité des chances entre les hommes et femmes puisse exister. Depuis longtemps ce sont les hommes qui ont le haut du pavé mais tranquillement les choses sont entrain de changer. Quand le point de bascule aura été atteint que les femmes occuperont les postes clés dans la société tranquillement se sont les femmes qui auront les meilleurs salaires et les meilleurs conditions.

Ce n'est pas une critique de ma part et je ne me plains pas non plu de ma condition d'homme. Au contraire, je suis en couple avec une femme épanouie qui mène une carrière avec une situation financière excellente. Je ne fais que constater les évènements et donne mon opinion sur ce que je pense qui va se passer.

Cordialement vôtre!

03 décembre, 2009

Listes des propos non parlementaires.

Listes des propos non parlementaires.

Absent (grand absent des régions)
Acte criminel (pas seulement de l’incompétence, mais c’est un)
Aigrefin
Amis malhonnêtes
Appuyer ses amis
Arnaque (complice d’une arnaque, d’une astuce)
Arrogance (un peu d’arrogance que de l’ignorance ou de l’insignifiance)
Arrogant
Aveuglement volontaire
Avis de complaisance
Bandits (quelle gang de…)
Basse-cour
Basses oeuvres
Bebites
Bigoterie
Boîte (fermer sa…)
Bonhomme sept-heures (jouer au)
Bonne foi (ne pas négocier de)
Boucher de Charlesbourg
Bouffon
Bouffonnerie
Cabotin
Cacher ce déficit (cet avis)
Cacher dans le silence (Se)
Cacher des études
Cacher des informations (quelque chose)
Cacher la réalité
Cacher son bilan
Cachette (signer un bail en)
Cachotterie
Camouflage
Camoufler cette affaire
Camoufler une manoeuvre politique
Carpette (se comporter comme une)
Cautionne les gestes qui avaient été posés
Chantage (a décidé de faire du…)
Cheap
Cheap (et mesquin)
Chien de poche
Chien qui jappe d’un chien qui mord (distinguer un)
« Cimenteur » (si menteur)
Clown
Cochon, Cochonneries
Collusion
Complice
Complice de toute la manoeuvre (la Procureur général se fait)
Con
Conneries
Connivence
Contribuer à la caisse électorale
Copinage
Couillonner les citoyens du Québec
Cover-up
Crétinerie
Culot
Déformer la vérité
Dégueulasse
Démagogie
Démagogique (bassement)
Démagogue
Demi-vérité
Déshonorant (e)
Détecteur de mensonge
Détourner de l’argent
Deux de pique
Diffamer la réputation
Dissimuler (des documents)
Dupe de la fausse vertu dans laquelle le chef de l’opposition tente de se draper
Duperie
Encourager le député à tenir des propos diffamatoires
Endosser (à moins que le gouvernement endosse une telle pratique)
Épais
Erreur
Esbroufe (faire de l’)
Espèce d’intolérance qui a fondé les propos du député
Étouffer cette affaire
Façon indue
Faire du millage politique sur les règles de fonctionnement de l’Assemblée
Faire honte à la population de son comté (en parlant d’une députée)
Faire la grève, n’a pas voulu siéger
Fanfaron (faire le)
Faussaire (intellectuel)
Fausse publicité
Fausses représentations
Fausseté
Faux (fausse)
Favoritisme
Fin finaud
Flouer les citoyens
Folies
Fou, Folles
Fourberie(s)
Fourbes (ils sont…)
Fraude intellectuelle
Fraudes électorales
Fraudeuse
Gang (des gens de votre) (l’autre) (la même)
Geste antidémocratique
Gorlots-là
Gueuler
Homme de paille
Honnêteté (avoir l’honnêteté de dire)
Honnêteté intellectuelle (avoir le moindredement d’)
Hurluberlu
Hypocrisie
Hypocrite
Idiot (son propos…)
Ignorance (un peu d’arrogance que de l’ignorance ou de l’insignifiance)
Imbécile
Imbécilité
Imposture
Incompétence
Incriminer
Indécence
Indécent
Individu sinistre
Induire en erreur
Inflation verbale
Ingérence politique éhontée (de sa part)
Innocent
Insignifiance (un peu d’arrogance que de l’ignorance ou de l’insignifiance)
Insignifiant (discours…)
Insignifiantes (insinuations) (réponses)
Insinuation aussi basse que celle-là (une question reposer sur une)
Intelligemment (parler de temps en temps)
Intelligence (ça ne prend pas beaucoup d’intelligence pour comprendre cela)
Intimidation (complicité dans l’) (cautionner l’)
Inventer des lettres d’excuses t)
Irrégularités dénotées dans le comté de Bertrand
Jaune
Joué dans les dossiers (premier ministre avait)
Justicier de bas étage
Lâche
Lâcheté
Mains sales
Malade
Malhonnête intellectuellement
Malhonnête (interprétation…)
Malhonnêteté intellectuelle
Manipulation
Manipulation un peu malsaine
Manipuler
Manoeuvre malhonnête
Manoeuvres de maquillage
Manque d’intégrité
Marionnette (du bunker)
Mascarades
Matamores
Mauvaise foi
Mensonge
Mensonger (irréaliste et irresponsable)
Mensongers
Menterie
Menteur
Mentir
Méprisant (en parlant d’un député)
Méprisante et mesquine (habitude…)
Mesquin(e)
Mesquin (cheap et…)
Mesquine, hypocrite et sans courage (Question)
Minable
Moquer (se moquer des Québécois)
Motifs indignes (ils ont des)
Mousquetaire de Joliette (en parlant du député)
Moutons (vote grégaire de ses moutons…)
Népotisme
Niaiseries
Nono
Omettre sciemment de dire la vérité
Opinion de complaisance
Opinion qu’elle aurait sollicitée (pour faire l’affaire du ministre des Finances)
Os pour son chef (ne pas devenir un…)
Parc des petits amis
Paresseux
Parler des deux côtés de la bouche
Partitionnistes (les députés d’en face sont des…)
Patronage qui se faisait à partir du bureau de Robert Bourassa
Patronage
Pernicieuse, attitude
Petite et basse politique (faire de la)
Petite politique
Petit gouvernement
Petits amis du Parti libéral empochent (les)
Pickpockets
Pleutre
Plomb dans la tête (avoir besoin de…)
Politicien patronneux
Politicaillerie ( faire de la petite)
Poltron (plus ou moins…)
Poser un geste aussi cynique
Pot-de-vin (lettre de…)
Pyromane
Règles d’éthique qu’elle aurait transgressées (en parlant d’une ministre)
Ridicule (Chance que le ridicule ne tue pas, parce qu’il y aurait une députée de moins ici, à l’’Assemblée nationale)
Ridicule (Si le ridicule tuait, le député de… ne serait pas très en vie en ce moment)
Ridicule leader de l’opposition
Salir la réputation
Salissage (faire du)
Salissage (victime du…)
Sans coeur pour le faire (c’est parce qu’il est trop)
Scandale Dionne-Marsolais
Sciemment induire en erreur
Sépulcre blanchi
Servile
Solde à la remorque du vice-premier ministre (la même ministre de la Justice est à la)
Sottise et vanité sont les compagnons inséparables du chef de l’opposition
Soupçon de sincérité
Stupidités
Supercherie (du ministre)
Système mis en place pour enrichir ses amis
Système qui récompense les amis du régime
Tapis de porte
Tartuferies
Tata
Tentative d’induire la population en erreur
Tenté d’induire la Chambre en erreur (le député […] a)
Ti-coune
Torchon (en parlant d’un projet de loi)
Tordu (ministre de l’Éducation)
Tordue (interprétation…)
Traficoter (un document)
Trafiquer
Trahir (promesses, façon de fonctionner)
Trahis par le ministre
Traîtres à la nation québécoise
Travestir des règles parlementaires
Tricher
Tricherie
Tripotage
Tripoter
Tromper cette Chambre
Tromper la population (le peuple)
Tromper les Québécois (les citoyens) (l’électorat)
Tromperie
Valet de…
Vérité
Vérité (ne pas dire la)
Violé la Loi du ministère du Revenu (le ministre du Revenu a)
Vol des surplus
Voler
Vomir
Vote grégaire de ses moutons —
Voter (empêcher les gens de…)
Vrai (ce n’est pas…)
Yes man

Pour une liste complète voir http://www.assnat.qc.ca/fra/Assemblee/recdecASSa.pdf

25 novembre, 2009

Lettre à Jean Charest

Bonjour M. Charest,

Je vous écris pour vous dire tout mon dégoût pour la manière dont vous traitez l'opposition en chambre lors de la période des questions. Vous êtes hautain, arrogant et suffisant dans votre attitude. Sachez que l'opposition représente une plus grande partie de l'électorat que votre parti.

Vous nous avez fais des promesses sur votre comportement et votre attitude et maintenant que vous êtes au pouvoir de manière majoritaire vous vous comportez comme un parvenu au dessus des ses affaires.

Vous ne méritez pas la confiance du peuple car vous êtes un menteur, un tricheur et un magouilleur. Je suis triste d'être un électeur Sherbrookois.

Par chance qu'il y est une liste de terme interdit à l'Assemblée Nationale car la majorité de ses termes s'applique à vous et votre parti corrompu par le pouvoir.

23 novembre, 2009

Les Libéraux: Peut-être pas corrompu mais assurément magouilleur.

Le grandiloquent Jean Charest, du haut de son piédestal d'ou il peut voir son petit peuple Québécois à ses pieds, refuse toujours une enquête publique sur le milieu de la construction au Québec.

Devant autant d'évidence de malversation et de corruption, devant autant d'appuie dans le publique et devant autant d'appuie provenant de l'opposition, des associations de policiers des maires des plus grande villes, pourquoi ce Grand bâtisseur du Québec refuse toujours cette enquête.

La réponse est simple. Ce gouvernement est composé de magouilleur professionnel. Des magouilleurs de carrières nommés par Jean Charest lui-même. Des gens qui ont bien servi le parti et qui ont été nommés à différent postes de décisions.

En déclenchant une enquête publique beaucoup trop de ses magouilleux seraient exposés à la lumière des médias. Ça deviendrait gênant pour un si grand premier ministre et ça viendrait mettre du sable dans l'engrenage de sa futur carrière de premier ministre du Canada.

Tant et aussi longtemps qu’il va pouvoir tenir il va le faire. Il souhaite l’ajournement prochain des travaux de l’Assemblée National pour la période des fêtes pour faire oublier la chose. Moi de mon côté ce que je souhaite, c’est que le journalisme d’enquête puisse continuer son travail de recherche. Si la vérité ne vient pas par Charest elle devra venir du peuple.

22 octobre, 2009

Le mépris de la cour suprême du Canada

René Lévesque l'a toujours dit, la cour suprême du Canada penche toujours du même côté. La cour suprême du Canada est la plus haute intenses de la couronne Britannique au Canada. Depuis toujours la couronne britannique a voulu et souhaité l'assimilation des francophones.

Et pour ce faire elle a instituer plusieurs structure dont la cours suprême. De plus la couronne britannique a su au cours des siècles recruter dans nos rangs des éléments pour nous écraser de manière subtile. Le dernier en lice vient d'obtenir une récompense de la reine pour loyaux service. Le temps des bouffons de Pierre Falardeau décrit bien ces traites.

http://www.pierrefalardeau.com/videos/PresentationTdB.mp3

http://www.youtube.com/watch?v=3iAkv6NtKmA

http://www.youtube.com/watch?v=l9lNhQJTV84&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=DqOvfXoGMfY&feature=related

La charte de la langue française vient encore d'être charcuté par la plus haute instance de la couronne britannique au Canada. Le travail d'assimilation continue et Jean Charest ne va pas s'opposer à cette décision car il a un rêve. Il veut devenir Premier Ministre du Canada et il sait qu'il ne doit pas se mettre le ROC à dos. C'est aussi de cette manière qu'il obtiendra un jour sa médaille des mains de la Reine.

Peuple levez-vous, engagez-vous! Sortez de votre coquille et combattez les traites.

21 octobre, 2009

Jean Charest: Politicien rusé ou le pire des crosseurs opportuniste

Là est toute la question. Je crois sincèrement qu'il est un politicien très rusé de la son titre de premier ministre tefflon. Il est tellement rusé qu'il en devient crosseur.

Pourquoi je dis ça? Le dépôt prochain du projet de loi qui veut réformer le financement des partis politiques qui semble faire un consensus unanime même du côté de l'opposition. Dans ça ruse Charest y ajoute la réforme de la carte électorale qui elle ne fait pas l'unanimité. Crosseur opportuniste!

Quand les partis de l'opposition vont s'opposer à cette portion de la loi, Ti-Jean va sortir devant les kodaks pour dire que l'opposition ne veut pas réformer le financement des partis politiques. Crosseur opportuniste!

12 octobre, 2009

Le trou-du-cul en question

Dans mon dernier billet je vous parlais d'un trou-du-cul notoire qui me proférais des menaces à peine voilées. En faisant des recherche sur le web avec son nom (Ian Miville-de-Chêne)et son courriel (betrayed84@hotmail.com)j'ai finalement trouvé sa photo et son lieu de résidense (Charny). Vous verez cette face de rat à cette adresse: http://www.amigoexpress.com/community/profile/?id=suqpfhmhchsqfjyuapktn

Si vous trouvez des informations supplémentaire concernant ce petit terroriste de bas étage laisser le moi savoir.

10 octobre, 2009

Les insultes d'un jeune sans culture

J'ai reçu ce matin dans ma boîte de courriel un message d'un jeune, Ian Miville-De-Chêne mi-vingtaine de la région de Québec, qui semble être très malheureux de vivre au Québec. Je pense même qu'il a peur de vivre ici parmis une bande de dégénéré lui qui semble être un individu au-dessus de la moyenne en terme d'intélligeance.

Voici le fameux courriel que j'ai reçu de lui:

Il ne faut vraiment pas avoir peur de sortir dans la rue en plus d'afficher sa photo sur le net pour tenir de tels propos aussi abjectes idiots et insulaires.

Encore une autre belle trouvaille de l'Île-aux-génies...

Je vous souhaite de sombrer dans l'oubli (ainsi) que dans le fleuve vous, votre île et votre statement à la con...

Je pisserai sur la pierre tombale de falardeau un sourire en coin en pensant à votre ôdieuse province et ce qu'elle est devenue. Du moins je lui souhaiterai un avenir meilleur pendant que vos enfants se feront recruter par vos gang de rue et se faire exploiter à Québec ;)

Honte sur vous, votre décendance et votre sale famille...


Pauvre garçon, je le comprend d'être autant frustré car sa seule source d'information ce sont les radios poubelles de Québec.

11 septembre, 2009

Où étiez-vous le 11 septembre 2001?

Mémoire du 11 septembre 2001.

Je me souviens de tout du matin du 11 septembre. Après avoir laissé les enfants à l'école je rentre chez moi pour déjeuner et commencer ma journée de travail.

Comme à mon habitude j'écoute RDI avec Michel Viens à la barre de RDI Matin. À 8:47 si ma mémoire est bonne nous avons les premières images sans savoir à ce moment là, la tragédie qui se joue.

J'étais au téléphone avec mon frère, pour lui raconter ce que je voyais à la télé, quand le deuxième avion à percuté l'autre tour. Mon frère qui était en auto en direction de Montréal me dit à ce moment précis: "C'est un attentat et je pense que ça va changer le monde".

Avait-il raison? Je pense que oui.

Pour le reste de la journée je vais zapper entre RDI et CNN principalement. J'ai aussi enregistré 18h sur VHS.

Je ne vais jamais oublier cette journée.

10 septembre, 2009

Devrais-je ou ne devrais-je pas le publier sur mon blog?

Le Front de libération du Québec n’est pas le Messie, ni un Robin des bois des temps modernes, C’est un regroupement de travailleurs québécois qui sont décidés à tout mettre en œuvre pour que le peuple du Québec prenne définitivement en mains son destin.

Le Front de libération du Québec veut l’indépendance totale des Québécois, réunis dans une société libre et purgée à jamais de sa clique de requins voraces, les « big boss » patronneux (1) et leurs valets qui ont fait du Québec leur chasse gardée du cheap labor et de l’exploitation sans scrupules.

Le Front de libération du Québec n’est pas un mouvement d’agression, mais la réponse à une agression, celle organisée par la haute finance par l’entreprise des marionnettes des gouvernements fédéral et provincial (le show de la Brinks, le bill 63, la carte électorale, la taxe dite de « progrès social » (sic), power corporation, l’assurance-médecins, les gars de Lapalme).

Le Front de libération du Québec s’autofinance d’impôts volontaires (sic) prélevés à même les entreprises d’exploitation des ouvriers (banques, compagnies de finance, etc.).

« Les puissances d’argent du statu quo, la plupart des tuteurs traditionnels de notre peuple, ont obtenu la réaction qu’ils espéraient, le recul plutôt qu’un changement pour lequel nous avons travaillé comme jamais ; pour lequel on va continuer à travailler. »
René Lévesque, 29 avril 1970.

Nous avons cru un moment qu’il valait la peine de canaliser nos énergies, nos impatiences comme le dit si bien René Lévesque, dans le Parti québécois, mais la victoire libérale montre bien que ce qu’on appelle démocratie au Québec n’est en fait et depuis toujours que la « democracy » des riches. La victoire du Parti libéral en ce sens n’est en fait que la victoire des faiseurs d’élections Simard-Cotroni. En conséquence, le parlementarisme britannique, c’est bien fini et le Front de libération du Québec ne se laissera jamais distraire par les miettes électorales que les capitalistes anglo-saxons lancent dans la basse-cour québécoise à tous les quatre ans. Nombre de Québécois ont compris et ils vont agir. Bourassa dans l’année qui vient va prendra de la maturité : 100 000 travailleurs révolutionnaires organisés et armés !

Oui il y en a des raisons à la victoire libérale. Oui il y en a des raisons à la pauvreté, au chômage, aux taudis, au fait que vous M. Bergeron de la rue Visitation et aussi vous M. Legendre de Ville de Laval qui gagnez 10 000 dollars par année, vous ne vous sentiez pas libres en notre pays le Québec.

Oui il y en a des raisons, et les gars de la Lord les connaissent, les pêcheurs de la Gaspésie, les travailleurs de la Côte Nord, les mineurs de la Iron Ore, de Québec Cartier Mining, de la Noranda les connaissent eux aussi ces raisons. Et les braves travailleurs de Cabano que l’on a tenté de fourrer (2) une fois de plus en savent des tas de raisons.

Oui il y en a des raisons pour que vous, M. Tremblay de la rue Panet et vous, M. Cloutier qui travaillez dans la construction à St-Jérôme, vous ne puissiez vous payer des « vaisseaux d’or » avec de la belle zizique (3) et tout le fling flang (4) comme l’a fait Drapeau-l’aristocrate (5), celui qui se préoccupe tellement des taudis qu’il a fait placer des panneaux de couleurs devant ceux-ci pour ne pas que les riches touristes voient notre misère.

Oui il y en a des raison pour que vous Madame Lemay de St-Hyacinthe vous ne puissiez vous payer des petits voyages en Floride comme le font avec notre argent tous les sales juges et députés.

Les braves travailleurs de la Vickers et ceux de la Davie Ship les savent ces raisons, eux à qui l’on a donné aucune raison qu’ils voulaient se syndiquer et à qui les sales juges ont fait payer plus de deux millions de dollars parce qu’ils avaient voulu exercer ce droit élémentaire. Les gars de Murdochville la connaissent la justice et ils en connaissent des tas de raisons.

Oui il y en a des raisons pour que vous, M. Lachance de la rue Ste-Marguerite, vous alliez noyer votre désespoir, votre rancœur et votre rage dans la bière du chien à Molson. Et toi, Lachance fils avec tes cigarettes de mari… Oui il y en a des raisons pour que nous, les assistés sociaux, on vous tienne de génération en génération sur le bien-être social (6). Il y en a des tas de raisons, les travailleurs de la domptar à Windsor et à East Angus les savent. Et les travailleurs de la Squibb et de la Ayers et les gars de la Régie des Alcools (7) et ceux de la Seven Up et de Victoria Precision, et les cols bleus de Laval et de Montréal et les gars de Lapalme en savent des tas de raisons.

Les travailleurs de Dupont of Canada en savent eux aussi, même si bientôt ils ne pourront que les donner en anglais (ainsi assimilés, ils iront grossir le nombre des immigrants, Néo-Québécois, enfants chéris du bill 63).

Et les policiers de Montréal auraient dû les comprendre ces raisons, eux qui sont les bras du système ; ils auraient dû s’apercevoir que nous vivons dans une société terrorisée parce que sans leur force, sans leur violence, plus rien ne fonctionnait le 7 octobre !

Nous en avons soupé du fédéralisme canadien qui pénalise les producteurs laitiers du Québec pour satisfaire aux besoins anglo-saxons du Commonwealth ; qui maintient les braves chauffeurs de taxi de Montréal dans un état de demi-esclaves en protégeant honteusement le monopole exclusif de l’écœurant Murray Hill et de son propriétaire-assassin Charles Hershorn et de son fils Paul qui, à maintes reprises, le soir du 7 octobre, arracha des mains de ses employés le fusil de calibre 12 pour tirer sur les chauffeurs et blesser ainsi mortellement le caporal Dumas, tué en tant que manifestant ; qui pratique une politique insensée des importations en jetant un à un dans la rue les petits salariés des Textiles et de la Chaussure, les plus bafoués au Québec, aux profit d’une poignée de maudits « money-makers » (8) roulant cadillac ; qui classe la nation québécoise au rang des minorités ethniques du Canada.

Nous en avons soupé, et de plus en plus de Québécois également, d’un gouvernement de mitaines qui fait mille et une acrobaties pour charmer les millionnaires américains en les suppliant de venir investir au Québec, la Belle Province où des milliers de milles carrés de forêts remplies de gibier et de lacs poissonneux sont la propriété exclusive de ces même Seigneurs tout-puissants du XXe siècle ; d’un hypocrite à la Bourassa (9) qui s’appuie sur les blindés de la Brinks, véritable symbole de l’occupation étrangère au Québec, pour tenir les pauvres « natives » (10) québécois dans la peur de la misère et du chômage auxquels nous sommes tant habituées ; de nos impôts que l’envoyé d’Ottawa au Québec veut donner aux boss anglophones pour les « inciter », ma chère, à parler français, à négocier en français : repeat after me : « cheap labor means main-d’œuvre à bon marché » ; des promesses de travail et de prospérité, alors que nous serons toujours les serviteurs assidus et les lèche-bottes des big-shot (11), tant qu’il y aura des Westmount, des Town of Mount-Royal, des Hampstead, des Outremont, tous ces véritables châteaux forts de la haute finance de la rue St-Jacques et de la Wall Street, tant que nous tous, Québécois, n’aurons pas chassé par tous les moyens, y compris la dynamite et les armes, ces big-boss de l’économie et de la politique, prêts à toutes les bassesses pour mieux nous fourrer (2).

Nous vivons dans une société d’esclaves terrorisés, terrorisés par les grands patrons, Steinberg, Clark, Bronfman, Smith, Neapole, Timmins, Geoffrion, J.L. Lévesque, Hershorn, Thompson, Nesbitt, Desmarais, Kierans (à côté de ça, Rémi Popol la garcette, Drapeau le dog, Bourassa le serin des Simard, Trudeau (12) la tapette, c’est des peanuts (13) !).

Terrorisés par l’Église capitaliste romaine, même si ça paraît de moins en moins (à qui appartient la Place de la Bourse ?), par les paiements à rembourser à la Household Finance, par la publicité des grands maîtres de la consommation, Eaton, Simpson, Morgan, Steinberg, General Motors… ; terrorisés par les lieux fermés de la science et de la culture que sont les universités et par leurs singes-directeurs Gaudry et Dorais et par le sous-singe Rober Shaw. Nous sommes de plus en plus nombreux à connaître et à subir cette société terroriste et le jour s’en vient où tous les Westmount du Québec disparaîtront de la carte.

Travailleurs de la production, des mines et des forêts ; travailleurs des services, enseignants et étudiants, chômeurs, prenez ce qui vous appartient, votre travail, votre détermination et votre liberté.

Et vous, les travailleurs de la General Electric, c’est vous qui faites fonctionner vos usines ; vous seuls êtes capables de produire ; sans vous, General Electric n’est rien !

Travailleurs du Québec, commencez dès aujourd’hui à reprendre ce qui vous appartient ; prenez vous-mêmes ce qui est à vous. Vous seuls connaissez vos usines, vos machines, vos hôtels, vos universités, vos syndicats ; n’attendez pas d’organisation miracle.

Faites vous-mêmes votre révolution dans vos quartiers, dans vos milieux de travail. Et si vous ne le faites pas vous-mêmes, d’autres usurpateurs technocrates ou autres remplaceront la poignée de fumeurs de cigares que nous connaissons maintenant et tout sera à refaire. Vous seuls êtes capables de bâtir uns société libre.

Il nous faut lutter, non plus un à un, mais en s’unissant jusqu’à la victoire, avec tous les moyens que l’on possède comme l’ont fait les Patriotes de 1837-1838 (ceux que Notre sainte mère l’Église s’est empressée d’excommunier pour mieux se vendre aux intérêts britanniques).

Qu’aux quatre coins du Québec, ceux qu’on a osé traiter avec dédain de lousy French (14) et d’alcooliques entreprennent vigoureusement le combat contre les matraqueurs de la liberté et de la justice et mettent hors d’état de nuire tous ces professionnels du hold-up et de l’escroquerie : banquiers, businessmen, juges et politicailleurs (15) vendus !!!

Nous sommes des travailleurs québécois et nous irons jusqu’au bout. Nous voulons remplacer avec toute la population cette société d’esclaves par une société libre, fonctionnant d’elle-même et pour elle-même, une société ouverte sur le monde.

Notre lutte ne peut être que victorieuse. On ne tient pas longtemps dans la misère et le mépris un peuple en réveil.

Vive le Québec libre !
Vive les camarades prisonniers politiques !
Vive la révolution québécoise !
Vive le Front de libération du Québec !

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Notes explicatives :

(1) patronneux : exploitant.
(2) fourrer : escroquer.
(3) zizique : [par plaisanterie] musique.
(4) tout le fling flang : tout le tralala.
(5) Jean Drapeau : maire de Montréal de 1954 jusque dans les années 1980.
(6) bien-être social : aide sociale.
(7) Régie des alcools : Société des alcools [société d’État qui détenait, à l’époque, le monopole de la vente des boissons alcoolisées (vins, bières, spiritueux, etc.)].
(8) money-maker : capitaliste avide de gagner de gros sous.
(9) Robert Bourassa : Homme politique (Parti libéral), premier ministre du Québec de 1970 à 1976, puis de 1985 à 1994.
(10) natives : [mot anglais] autochtones.
(11) big-shot : [mot anglais] homme d’affaires influent, une grosse légume.
(12) Pierre Elliott Trudeau : Premier ministre du Canada, référence ici au Bill Omnibus légalisant les relations homosexuelles entre adultes consentants dans l’intimité des chambres à coucher.
(13) c’est des peanuts : c’est de la petite bière.
(14) lousy French : [mot anglais] méprisables Francophones [mot à mot : Français pouilleux].
(15) politicailleur : politicard.

Source: http://pages.infinit.net/histoire/manifst_flq.html

02 septembre, 2009

Occupation double et le Banquier de retour: Jean Charest Jubile!

Le retour à la télé des émissions à forte côte d'écoute est une bénédiction du bon Dieu pour Jean Charest. Pendant que le peuple se laisse endormir devant ces insipides émissions de mauvais goûts le grand bâtisseur du Québec s'en donne à cœur joie.

Le ministère des transports accorde des contrats sans appel d'offre à la compagnie d'asphaltage qui appartient au ministre Whissell. Ça ne doit pas être normal car un ministre ne peut être propriétaire d'une entreprise et obtenir des contrats de l'état. FAUX!

Pourquoi est-ce faux? Parce que Jean Charest a abaissé les règles d'éthiques qui interdisaient à un ministre de posséder une entreprise et d'obtenir des contrats de l'état. Avant que Charest mettre la patte sur cette règle d'éthique si un ministre décidait de garder son entreprise il ne pouvait obtenir des contrats de l'état.

Quand Jean Charest voit arrivé l'automne il jubile car il sait que le bon peuple va aller travailler tout les matins et n'avoir qu'un seul sujet de conversation au bureau. Occupation double et le Banquier. Charest lui peut bafouer les règles les plus élémentaires sans que personnes s'en aperçoivent. Donc quand Pauline Marois demande au ministre Whissell de quitter son poste de ministre, Charest a beau jeu de répondre que toutes les règles ont été respectées. Et le peuple il est d'accord avec Charest car il n'a rien vu de la fourberie. Il dormait au gaz en regardant le Banquier distribuer les $$$$.

Il ne faut pas s'attaquer à l'opportuniste ministre du travail qui possède une entreprise et qui obtient des contrats de l'état. Il faut s'attaquer à ce premier ministre, ce grand bâtisseur, le frisé de Sherbrooke: Jean Charest. C'est à lui qu'il faut s'en prendre, il faut que l'opposition martèle le message que c'est Jean Charest l'escroc qui change les règles pour satisfaire des amis.

28 août, 2009

Le seuil très bas de la chambre haute

Une fois de plus on constate le ridicule du système parlementaire Canadien. Au sommet du ridicule on retrouve la très coûteuse représentante de la Reine au Canada, la gouverneurs générale, et pas loin derrière la chambre haute avec des sénateurs nommés de manière partisane.

Les gouvernements nous ont habitués au cours des années a des nominations douteuses. Mais la avec la nomination de Jacques Demers à la chambre haute le gouvernement vient de mettre le seuil d'entré très bas.

J'ai rien contre l'homme, il a su se faire une place dans le coeur de bien des francophone de la belle province. Par contre est-ce vraiment la place qu'il lui revient?

27 août, 2009

Une consultation populaire...

Le grandiloquant Jean Charest propose au bon peuple une consultation populaire à propos des finances de la province. Ce bandit en cravate veux que le peuple vienne lui dire comment gérer les finances de la province et ainsi s'en laver les mains une fois que les choix seront fait.

Il a menti à tout le monde durant la dernière campagne électoral à propos de la situation réel des finances de la province et de la situation de la Caisse de dépôt et de placement du Québec.

Il avait promis aux électeurs une baisse de 1 milliard en impôt qu'il a du financer avec le retour de péréquation du fédéral et en plus de ça il a refusé de reprendre le champ de taxe laissé vacant par le fédéral lors de la baisse de la TPS.

Aujourd'hui il est coincé comme un rat et il se doit de faire des choses qu'il sait fort impopulaire dans la société. Alors le Grand Bâtisseur décide de consulter le peuple et leur demander, ou dois-je aller chercher l'argent: Dans votre poche gauche ou dans votre poche droite?

Une fois que le peuple aura été dire devant sa commission dans quel poche il aura le droit de venir piger, il aura toute les cartes dans son jeu pour les prochaines élections. Quand l'opposition va l'accuser d'avoir augmentés les tarifs, il va retourner le blâme sur le dos du pauvre peuple.

Et bien le pauvre peuple mérite tout ce qui arrive présentement, car le pauvre peuple dort au gaz.

25 août, 2009

L'ADQ et les relations avec le fédéral

J'ai pris le temps de lire le programme du candidat Taillon.

Je me suis particulièrement interressé à la section sur les relations avec le fédéral.

Toutes de très belle demandes, mais absolument rien de nouveau ou rien qui n'a pas déjà été demandé soit par les péquistes et même les libéraux de Jean Lesage à l'époque du "Maître chez nous".

Je me demande encore comment l'ADQ va faire pour obtenir tous ça du fédéral, surtout qu'eux ce souvienne encore de la position de l'ADQ lors du dernier référemdum.

Et d'ailleurs qu'elle sera la position de l'ADQ lors d'un prochain référemdum????

24 août, 2009

Peuple à genoux

Quand je vois aujourd'hui de brave Québéçois être à genoux devant les anglais d'Ottawa je ne devrais pas être surpris. Désolé, je le suis toujours, mais je ne suis pas surpris.

Plusieurs années de travail idéologique à grand coup de masse dans le cerveau, les francophones ont finis par croire que les anglais étaient des amis bienveillants. Tellement de bons amis c'est anglais, qu'on a fini par leur fabriquer des statues pour perpétuer leur image dans le temps.

À trois reprise ce sont de valeureux Canadiens français qui sculptèrent et façonnèrent les différentes statues de Wolfe.

- En 1780 les deux frères Chaulette sculptèrent la première statue de Wolfe à la demande d'un bon mécène anglais.

- En 1901 une nouvelle statue de Wolfe est sculpté cette fois ci par le réputé Louis Jobin actuellement conservé au musée de la Citadelle.

- En 1894 une deuxième statue de Wolfe est sculpté par Louis-Philippe Hébert qui orne
actuellement la facade de l'Hotel du parlement.

Je trouve des exemples du genre chaque jours dans notre belle société Québéçoise. Plusieurs d'entre-nous avons oubliés qui nous étions avant l'arrivée des anglais.

Aujourd'hui nous sommes une poignées d'irréductible à crier et rager devant une gang de mouton à genoux qui ne veulent pas faire trop de bruit et surtout ne rien dire pour ne pas déranger notre grand frère d'Ottawa.

Ne rien dire, ne rien faire, ne rien revendiquer, laisser aller et attendre que l'on nous fasse la charité.

16 août, 2009

Le torchon en question!

Voici le lien vers le torchon qui m'a fait péter les plomds.

http://web.cgaspesie.qc.ca/crioux/wordpress/?p=665

C'est la même gang de brûlés qui possède la VÉRITÉ sur les changements climatique.

À genoux devant la statue de Wolfe.

Je suis et je resterais toujours un séparatiste. Je rêve de redonner à nos défricheurs du Canada Français un pays qui était le leur avant l'arrivé des bâtards d'anglais qui ont brûlés nos fermes et tués notre bétails et ensuite nous voler notre identité, notre drapeau et même notre hymne national.

Apres la lecture d'un billet de la blogosphère je me suis emporté devant les maudits Québécois francophones lèches culs d'anglais, qui préfèrent nier que Jacques-Cartier fût un pionnier historique du Canada français. Ce sont les mêmes bâtards qui préfèrent aller se mettre à genoux devant la statut de Wolfe.

Certains ont eus peur du FLQ dans les années 70, moi je rêve de l'IRA et de l'ETA et des rebelles tchéchen. Les bâtards de lèches culs auraient probablement moins de couille pour publier leur billet de merde. Et dire que ses mêmes enculés de merde chie sur la tête de Falardeau.

12 août, 2009

Les SS adéquistes

J'aime bien lire les articles de l'adéquiste pur et dure qu'est Pierre Morin. J'aime aussi réagir à ses billets et voici ma dernière réaction à ce billet là.

http://bloguebleuquebec.wordpress.com/2009/08/12/un-coup-de-gueule-qui-sent-la-panique/


C’est beau à voir ça. Il y a les vrais adéquistes et les pas vrais. Si tu veux avoir un grand parti, fort et représentatif de toute la population du Québec, vous n’aurez d’autre choix que d’accepter d’anciens péquistes dans vos rang et aussi d’anciens libéraux.

À moins qu’il existe une race pur d’adéquiste une sorte de race arienne et à ce moment là vous pourriez avoir vos propres SS qui pourchasseraient les impures.

Moi de mon côté je vais chasser les Inglourious bastards

11 août, 2009

Les deux mains sur le volant.

Le gouvernement Charest voulait avoir les deux mains sur le volant et disait avoir compris de son arrogance passée, après avoir fait un cours mandat comme gouvernement minoritaire.

Chasser le naturel et il revient au galot. Le ministre Bolduc s'entête à vouloir garder sa loi 34 intact malgré le mécontentement générale. En commission parlementaire différent groupe sont venus dire qu'il n'était pas nécessaire d'inclure les avortements dans cette loi, qui elle a sa raison d'être.

Entêtement du gouvernement Charest, égo trop gros du ministre, mauvaises habitudes libéral, on ne sait trop. Présentement la pression commence à être forte sur les épaules du ministre. Je pense qu'il aurait avantage à revoir les principes de la méthode Toyota.

Je suis persuadé que Jean Charest commence déjà à chercher un remplaçant à son ministre vedette. La rouleuse de RRR pourait venir en renfort et amener avec elle les pépines en PPP pour construire le CHUM.

Le troisième devient quelqu'un.

Ce matin je reviens sur le sujet de l'heure dans l'actualité municipale de Montréal.

L'arrivée du juge Gomery dans l'arène politique Montréalaise donne soudainement au troisième candidat en liste une crédibilité médiatique incroyable.

Pourtant quand on examine en profondeur le programme électorale de ce parti (Projet Montréal) tous les éléments sont là pour faire de ce parti un aspirant sérieux pour dirigé la ville devenu la mal aimée du Québec depuis quelques années.

- Réduire le coût du transport collectif
- Favoriser la marche et le vélo
- Dévelloper les infrastructures férroviaires
- Implanter un réseau Nouveau Tramway
- Innover en matière de transports de passagers et de marchandises
- Favoriser l'activité commerciale dans les quartiers

Ce ne sont là que quelques points sur lesquels Projet Montréal veut travailler.

Montréal a besoin de changer d'image et cela doit passer par un changement dans la manière administrative. Je ne pense pas que le parti du Maire Tremblay puisse renversé la vapeur et avec Louise Harel j'ai peur que ce soit toujours la guerre avec les anti-péquistes bornés.

Je vais suivre avec intérêt les activités de Projet Montréal au cours des prochaines semaines.

10 août, 2009

L'aplaventrisme des Québécois.

En fin de semaine je tombe sur un billet de Bernard Landry publié sur http://www.vigile.net/Les-autres-s-unissent et qui porte le titre suivant: Les autres s’unissent...

Après lecture du billet, que je trouve d'une justesse particulièrement savoureuse, je décide de publier le lien sur Twitter. Et là les discussions commencent. Je suis tombé en bas de ma chaise en voyant les commentaires aplaventrisme de certains twitteurs d'allégeance adéquiste.

Bleuquebec@cyberlou33 Nous somme déjà unis dans une fédération...

Bleuquebec@cyberlou33 Signée ou pas, elle s'applique et même le Pq s'en sert. Elle n'a rien changé au fait que nous sommes membre de la fédération.

Bleuquebec@cyberlou33 À moins que tu me démontres le contraire, c'est la réalité du Québec et Landry peut dire ce qu'il veut, ça change rien à ça.

Bleuquebec@cyberlou33 Mais je te signales que le Québec n'est pas un pays et qu'il n'a pas chosit son idépendance, au contraire!

Bleuquebec@cyberlou33 Ce discours là, on l'entend depuis 40 ans et les Québécois en ont assez, ils l,ont dit 2 fois plutôt qu'une

Bleuquebec@cyberlou33 en c'est sans parler du coût politique énorme de l'aventure séparatiste du Pq pour la souveraineté de notre Assemblée nationale!

Bleuquebec@cyberlou33 Jamais lu autant de mauvaise foi et de mérpis pour le peuple que ce matin! Le respect, les séparatistes en sont-ils capable?

Le message fédéraliste centralisateur a fait son travail dans la tête de plusieurs générations depuis longtemps. L'ignorance de l'histoire du Canada et particulièrement celle du Québec par plusieurs citoyens de la province, fait le jeu du gouvernement fédéral.

19 mars, 2009

Sous le signe de l'abondance - Chapitre 12 — Qu'est-ce qu'un dividende?

Chapitre 12 — Qu'est-ce qu'un dividende?

  Lorsqu'une compagnie réalise des surplus de ses opérations, après avoir déduit les sommes nécessaires pour rencontrer ses obligations, alimenter son fonds de dépréciation et d'amortissement, elle répartit le reste entre ses actionnaires. Si, par exemple, le capital-actions est de 500 000 $ et le bénéfice net distribuable de 30 000 $, elle déclarera un dividende de 6 pour cent, car 30 000 $ représentent les six centièmes de 600 000 $. L'homme qui possède dans cette compagnie dix actions de 100 $ retirera un dividende de dix fois 6 $, soit 60 $; celui qui aurait vingt actions retirerait un dividende de 120 $.

Si le bénéfice net n'est que de 10 000 $, le dividende ne sera que de 2 pour cent. Et s'il ne reste aucun bénéfice net après toutes les allocations nécessaires, il n'y aura pas non plus de dividende.

Le dividende suppose donc des surplus.

L'octroi de dividendes aux actionnaires ne les désintéresse pas de leur compagnie. Au contraire. Si ces actionnaires sont en même temps employés, si, par leur travail, ils contribuent à la production des articles fabriqués dans les usines de la compagnie, vont-ils devenir paresseux, se relâcher parce qu'ils touchent des dividendes en plus de leurs salaires? Ce serait idiot de le penser. Ils savent que seule une augmentation du volume ou de la qualité de la production peut signifier plus de dividende. Ils apporteront sans doute double application à leur ouvrage.

Qui a droit aux dividendes? Les actionnaires, ceux qui ont placé des fonds dans l'entreprise. S'il s'agit d'une entreprise en coopérative, les producteurs eux-mêmes, après avoir reçu leurs salaires, ont aussi droit à leur dividende, à leur part des surplus, si surplus il y a, parce que ces producteurs sont les actionnaires.

Et d'où viennent les dividendes encore une fois? Ils viennent des surplus; leur chiffre est déterminé par le chiffre des surplus. Les dividendes ne sont pas des argents pris à certains actionnaires pour passer aux autres. Les dividendes ne créent pas de dette pour la compagnie, car celle-ci ne les distribue qu'à même ses surplus.

Ces petites notions ne sont neuves pour personne, mais il peut être utile de les rappeler quand on traite du «dividende national» ou dividende du Crédit Social. Il est si commun d'entendre de la part de critiques qui n'ont peut-être pas égratigné le sujet: «Ces dividendes, c'est du bien-être social... Ça va faire des paresseux... Personne ne va plus vouloir travailler, etc.»

Bien entendu, ces messieurs font mentalement des exceptions pour eux-mêmes. Ils n'ont jamais cru un moment que s'il leur venait un dividende de quelque 700 ou même 800 dollars par mois, ils s'étendraient sur une chaise-longue, remerciant le Seigneur de leur avoir mis dans la bouche leur pain quotidien. Non, pas eux, parce qu'ils ont un moral splendide, une intelligence développée et seront touj ours prêts à travailler pour élever leur niveau de vie... mais c'est aux autres qu'ils pensent, à la «foule», aux publicains sans vertu ou sans esprit qu'ils ne daignent pas regarder, encore moins instruire. Pour ces purs, la foule est faite pour arroser la terre de ses sueurs et de ses larmes... et vivre dans les privations perpétuelles.

Pourtant, chaque personne aujourd'hui a droit à l'héritage légué par les générations précédentes. Lorsqu'une personne meurt et laisse des biens à ses héritiers, se demande-t-on si ces héritiers sont des justes ou des pécheurs? Leur refuse-t-on leur héritage, sous prétexte qu'ils ne sauront pas l'employer utilement?

Il convient de faire ici quelques considérations sur cette notion d'héritage commun dont tous les vivants doivent être bénéficiaires.

 Par Louis Évan

Sous le signe de l'abondance - Chapitre 11 — Droit de chacun au minimum vital

Chapitre 11 — Droit de chacun au minimum vital

 

Fin de l'organisme économique

La production de guerre canadienne a démontré à l'évidence ce que peut faire le Canada lorsqu'il décide de mettre de côté les obstacles artificiels, les obstacles financiers.

Après une telle expérience des capacités productives du pays, sera-t-il encore permis que des milliers de familles canadiennes soient condamnées à des privations abjectes tant que le pays n,a pas été entraîné dans une guerre totale?

Ou bien, va-t-on exiger enfin un régime économique et social qui accomplisse sa fin? Un régime qui remplisse les conditions définies dans cette phrase du grand pape Pie XI:

«L'organisme économique et social sera sainement constitué et atteindra sa fin, alors seulement qu'il procurera à tous et à chacun de ses membres tous les biens que les ressources de la nature et de l'industrie, ainsi que l'organisation vraiment sociale de la vie économique, ont le moyen de leur procurer».

A tous et à chacun

Le régime économique doit procurer, dit le Pape. Procurer, pas seulement promettre, pas seulement exposer dans des vitrines.

Procurer à qui? A tous. A tous? Oui, et le Pape appuie: et à chacun. A tous et à chacun — cela n'admet aucune exception.

Procurer quoi? Tous les biens que les ressources de la nature et de l'industrie permettent de procurer. Au pôle nord, on ne pourrait rien procurer. Mais au Canada? Au Canada où la production s'empile en temps normal plue vite qu'on en peut disposer, la difficulté n'existe pas.

Tous les biens. Ne pas en mettre sous clef. Ne pas brûler des fruits ni jeter le lait aux égouts sous les yeux d'hommes, de femmes et d'enfants qui souffrent de la faim.

Tous les biens, à tous et à chacun. A tous et à chacun: chacun doit donc en recevoir une part. Mais quelle part? Quelle quantité de biens l'organisme économique et social doit-il procurer à tous et à chacun? Le Pape le dit:

«Ces biens doivent être assez abondants pour satisfaire aux besoins d'une honnête subsistance».

Une honnête subsistance

Satisfaire aux besoins d'une honnête subsistance, pour tous et pour chacun. Mais voilà justement ce que réclament ceux qui exigent la garantie sociale d'un minimum vital à chaque citoyen, du berceau à la tombe. L'honnête subsistance, en effet, exige au moins:

Une suffisance de nourriture; une suffisance de vêtements; une suffisance de logement; une suffisance de protection pour la santé; une suffisance de loisirs pour reposer le corps et prendre soin de l'esprit.

Et pour qu'elle soit honnête, cette subsistance, faudrait-il lui sacrifier la liberté, la liberté qui est le plus bel apanage de la personne humaine? Pour qu'il soit garanti, ce minimum qui constitue une honnête subsistance, faut-il d'abord qu'on s'entretue sur des champs de bataille? Ou, pour que les biens de la nature et de l'industrie atteignent les familles, faut-il, en temps de paix, qu'une proportion grandissante des citoyens soit embauchée par l'Etat? Faut-il qu'à mesure que la science place l'énergie solaire et les machines au service de l'homme, l'homme soit jeté dans les mailles du socialisme d'Etat?

Une subsistance conditionnée par de telles servitudes cesserait d'être honnête. L'honnête subsistance ne peut pas signifier la subsistance de l'esclave devenu la chose de son maîitre, même si ce maître s'appelle l'Etat. L'honnête susbsistance — objectif papalement tracé de tout organisme économique et social sainement constitué.

Droit inhérent à la vie en société

Mais, quand bien même le saint Père n'aurait jamais défini cet objectif, est-ce que la simple raison ne nous le désigne pas? Chaque fois que des hommes s'associent, n'est-ce pas pour obtenir plus facilement, par leur association, ce que chaque associé désire mais ne peut que plus difficilement obtenir seul? Cela est vrai de n'importe quelle entreprise, et cela est vrai de la grande association qui s'appelle société. Aussi, dès que, dans la société, commencent les frustrations pour des membres, dès que des personnes, de plus en plus nombreuses, cessent de retirer les avantages devant résulter de la vie en société, les forces de dislocation, les forces de l'anarchie commencent.

Droit de nature

Puis, à qui fera-t-on croire que les aspirations communes à tous les hommes, les aspirations qu'on retrouve chez chaque individu, puissent être contraires à l'ordre? C'est le Créateur même qui a donné à l'homme sa nature. Si chaque personne réclame un minimum de nourriture, un minimum de protection par le vêtement et le logement, c'est parce que sa nature est ainsi faite qu'elle ne peut vivre sans ce minimum.

Droit de naissance

Chaque personne qui vient en ce monde a le droit à la vie. Que le nouveau-né fasse son entrée en ce monde dans le palais d'un monarque ou dans la plus pauvre cabane du plus pauvre des Canadiens, il a un égal droit de vivre. Il n'est pas question ici du niveau de vie, mais du minimum nécessaire pour tenir une personne en vie.

Devant le droit à la vie, donc devant le minimum nocessaire à la vie, tous les membres de la société, tous les individus de l'espèce humaine sont égaux.

Le droit à la vie, le droit aux moyens de vivre, est un droit de naissance. Un droit qui ne doit pas diminuer le droit des autres, qui ne devrait même pas abaisser le niveau de vie des autres dans un pays qui regorge de tout ce qu'il faut et où les biens se perdent faute de preneur La venue d'un nouvel enfant dans une famille ne devrait donc pas avoir pour effet de pratiquer une brèche dans l'honnête subsistance des autres membres de la famille.

Pourtant, même avec toutes les facilités de production et de transport modernes, la société actuelle garantit-elle à chacun de ses membres l'assurance d'une honnête subsistance? Où est, dans notre code légal, même dans la catholique province de Québec, où est le texte de loi qui assure à chaque personne naissant en cette province le minimum nécessaire à une honnête subsistance? On trouvera bien des textes de loi pour empêcher de faire souffrir inutilement des animaux. Mais pas une ligne pour empêcher une petite poignée d'hommes d'endiguer la distribution de l'abondance. L'objectif papal d'une honnête subsistance pour tous et chacun est tristement ignoré.

Droit d'héritage

Quand même tous les biens de ce monde seraient sous le régime de la propriété privée, cela n'excluerait pas le droit de chacun, même des non-possédants, à la vie, et par conséquent au minimum de choses nécessaires à la vie. La propriété, même privée, a une fonction sociale à remplir. La propriété d'un bien confère au propriétaire une sorte de gérance de son bien en fonction du bien commun.

Mais il existe aussi nombre de biens, nombre de facteurs de production qui restent propriété commune, dont tous les membres de la société sont copropriétaires au même degré.

De ces biens, les uns sont visibles, concrets. Telles, dans notre pays, les forêts de la couronne; et les puissantes chutes d'eau alimentées gratuitement par la force pompante du soleil et la configuration des montagnes. Ces biens-là, à qui appartiennent-ils? Ne constituent-ils pas un véritable héritage commun, sur les bénéfices duquel tous ont droit?

Puis, il y a les biens moins visibles, et non moins réels, non moins producteurs, tels les développements de la science appliquée au cours des siècles. Nous croyons même que la science appliquée devient un facteur prépondérant dans l'abondante production moderne. Qui donc soutiendra que la science est un bien privé? Il ne s'agit pas d'ignorer les efforts personnels de ceux qui s'instruisent; mais même l'instruction acquise par une personne lui impose une obligation vis-à-vis de la société, puisque, pour cette acquisition, elle a bénéficié de tout l'agencement social qui l'a permise.

Puis, il y a bien, aussi, l'organisation sociale elle-méme qui, considérée au simple point de vue production de biens matériels, est un facteur très important. Si chaque membre de la société devait vivre isolément et voir entièrement à sa propre subsistance, la production de chacun, la production totale serait immensément moindre qu'elle l'est sous le régime de la division des occupations, greffée sur l'organisation sociale. L'existence d'une société organisée augmente donc considérablement la capacité de production de l'ensemble. Cette existence d'une société organisée est-elle un bien privé, ou un bien commun dont tous doivent profiter?

Outre le droit naturel à la vie, c'est donc aussi à titre d'héritier des générations passées, à titre de copropriétaire d'un bien commun, de beaucoup de biens communs, que chaque être humain, membre d'une société constituée, a droit à une certaine quantité de biens.

Le dividende national

Mais comment, de nos jours, se fait valoir un droit aux biens offerts par le mécanisme producteur? Comment, sinon par le billet de papier ou le compte créditeur transmis du preneur au vendeur, par l'argent? Règlement qui a l'avantage d'assouplir le choix des produits et de protéger les parties à la transaction.

Mais pour que ce règlement fonctionne sans priver du droit de vivre aucun des membres de la société, il est nécessaire, dans le monde moderne, que tous et chacun possèdent un minimum de ces titres à la production, un minimum d'argent, sous une forme ou sous une autre.

C'est ce minimum de titres à la production de leur pays, assuré à tous et à chacun des citoyens, que l'école créditiste appelle le dividende national. Dividende, parce qu'il ne représente pas un salaire, la récompense d'un travail personnel mais le droit de l'héritier, le droit du citoyen au revenu d'un capital commun, le droit à l'existence qu'une société bien organisée doit garantir à chacun de ses membres du seul fait de sa naissance.

 Par Louis Évan

Sous le signe de l'abondance - Chapitre 10 — Redressement monétaire

Chapitre 10 — Redressement monétaire

 

Qui doit faire l'argent?

C'est saint Louis, roi de France, qui disait: «Le premier devoir d'un roi est de frapper l'argent lorsqu'il en manque pour la bonne vie économique de ses sujets.»

Il n'est pas du tout nécessaire ni recommandable de supprimer les banques, ni de les nationaliser. Le banquier est un expert en comptabilité et en placements: qu'il continue à recevoir et à faire fructifier les épargnes, prenant sa part équitable de profits. Mais manufacturer l'argent est un acte de souveraineté qui ne doit pas être lié à la banque. Il faut sortir la souveraineté de la banque et la replacer entre les mains de l'Etat.

L'argent de chiffres est une bonne invention moderne, qu'il faut garder. Mais au lieu d'avoir leur origine sous une plume privée, à l'état de dette, les chiffres qui servent d'argent doivent naître sous la plume du souverain, à l'état d'argent serviteur.

Rien donc à bouleverser dans la propriété ni dans les expertises. Pas besoin de supprimer l'argent actuel pour en mettre d'autre à sa place. Il faut seulement que le gouvernement lui-même, au nom de la société, institue un système qui ajoute de l'argent de même nature à celui qui existe déjà, selon les possibilités et les besoins du pays.

A cette fin, le gouvernement doit établir un organisme monétaire, un Office National du Crédit. Les comptables de cet Office, bien que nommés par le gouvernement, ne prendraient point de lui leurs décisions. Ils ne dicteraient rien non plus aux producteurs ou aux consommateurs. Leur fonction consisterait simplement à accorder le mécanisme d'émission et de retrait d'argent au rythme de la richesse produite ou consommée par des producteurs et des consommateurs libres. Un peu comme l'organisme judiciaire: les juges sont nommés par le gouvernement; mais leurs jugements sont basés uniquement sur la loi et sur les faits exposés, deux choses dont ils ne sont ni les auteurs ni les instigateurs.

On doit cesser de souffrir de privations lorsqu'il y a dans le pays tout ce qu'il faut pour placer l'aisance dans tous les foyers. L'argent doit venir d'après la capacité de production du pays et d'après la demande par les consommateurs de biens utiles possibles.

A qui l'argent neuf?

Mais il faut mettre cet argent nouveau dans la circulation. Où et comment?

A qui appartient l'argent nouveau lorsqu'il vient au monde au Canada? Il appartient au Canada et est fait pour les Canadiens. Fruit de l'enrichissement du pays, cet argent n'appartient pas aux comptables de l'Office où il est créé d'un trait de plume. Ni au gouvernement pour qu'il en dispose à son gré: ce serait remplacer une dictature bancaire par une dictature politique.

L'argent nouveau répond au besoin de développement du pays. Ce n'est pas un salaire, mais une injection d'argent dans le public pour faire appel sur du travail, sur des produits qui n'attendent que cela.

On ne peut une minute se représenter que l'argent nouveau appartienne à un individu ou à un groupe privé.

Il n'y a pas d'autre moyen, en toute justice, de mettre cet argent nouveau en circulation qu'en en distribuant une part égale à chaque citoyen. C'est en même temps le meilleur moyen de rendre l'argent effectif, puisque cette distribution le répartit dans tout le pays.

Supposons que le comptable qui agit au nom de la société, constatant le manque d'argent, décide l'émission de 21 milliards de dollars. Cette émission peut être de l'argent de chiffres, simple inscription dans un livre, comme celui du banquier aujourd'hui.

Mais, puisqu'il y a 30 millions de Canadiens et 21 milliards à distribuer, cela fait 700 $ pour chacun. Le comptable va donc inscrire 700 $ dans le compte de chaque citoyen. Ces comptes individuels pourraient très bien être tenus par le bureau de poste, qui dépend du fédéral.

Ce serait un dividende national. Chaque Canadien aurait 700 $ de plus, à son propre crédit, dans un compte établi pour lui à cette fin.

Le dividende à chacun

Chaque fois qu'il faut augmenter l'argent du pays, chaque homme, femme, enfant, vieillard, bébé, aurait ainsi sa part de cette augmentation à l'origine. Ce serait sa part de la nouvelle étape de progrès qui rend de l'argent neuf nécessaire.

Ce n'est pas un salaire pour du travail accompli, c'est un dividende à chacun, pour sa part d'un capital commun. S'il y a des propriétés privées, il y a aussi des biens communs, que tous possèdent au même titre.

Voici un homme qui n'a rien que les guenilles dont il est couvert. Pas un repas devant lui, pas un sou dans sa poche. Je puis lui dire:

«Mon cher, tu crois être pauvre, mais tu es un capitaliste qui possède bien des choses au même titre que moi — et que le premier ministre. Les chutes d'eau de la province, les forêts de la couronne, c'est à toi comme à moi, et ça peut bien te rapporter quelque chose chaque année.

«L'organisation sociale, qui fait qu'on produit cent fois plus et mieux que si on vivait isolément, c'est à toi comme à moi, et ça doit te valoir quelque chose à toi comme à moi.

«La science qui fait se multiplier la production avec presque pas de travail, c'est un héritage transmis et grossi avec les générations; et toi, de ma génération, tu dois en avoir ton bénéfice, au même titre que moi.

«Si tu es pauvre et dénué, mon cher, c'est qu'on t'a volé ta part. Surtout on l'a mise sous clé, ce qui cause le chômage actuel en face de tes besoins.

«C'est le dividende du Crédit Social qui va te rendre ta part, au moins le principal morceau. Une meilleure administration, dégagée des liens du financier et capable de mettre les exploiteurs d'hommes à la raison, te rendra le reste.

«C'est cela aussi qui va reconnaître ton titre de membre de l'espèce humaine, en vertu duquel tu as droit à une part des biens de ce monde, au moins à la part nécessaire pour exercer ton droit de vivre.»

Mais il faut nous étendre un peu plus sur les raisons qui donnent droit à chacun, dans une société bien organisée, à au moins un minimum de biens. Trop de gens qui passent pour grands sociologues n'ont pas encore admis ce droit.

Par Louis Évan

Sous le signe de l'abondance - Chapitre 9 — Le vice monétaire

Chapitre 9 — Le vice monétaire

  La situation se résume à cette chose inconcevable. Tout l'argent qui est en circulation n'y est venu que par la banque. Même l'argent de métal ou de papier ne vient en circulation que s'il est libéré par la banque.

Or la banque ne met l'argent en circulation qu'en le prêtant et en le grevant d'un intérêt. Ce qui veut dire que tout l'argent en circulation est venu de la banque et doit retourner à la banque quelque jour, mais y retourner grossi d'un intérêt.

La banque reste propriétaire de l'argent. Nous n'en sommes que les locataires. S'il y en a qui gardent l'argent plus longtemps ou même toujours, d'autres sont nécessairement incapables de remplir leurs engagements de remboursements.

Multiplicité des banqueroutes de particuliers et de compagnies, hypothèques sur hypothèques, et croissance continuelle des dettes publiques, sont le fruit naturel d'un tel système.

L'intérêt sur l'argent à sa naissance est à la fois illégitime et abaurde, anti-social et anti-arithmétique. Le vice monétaire est donc un vice technique autant qu'un vice social.

A mesure que le pays se développe, en production comme en population, il faut plus d'argent. Or on ne peut avoir d'argent nouveau qu'en s'endettant d'une dette collectivement impayable.

Il reste donc le choix entre arrêter le développement ou s'endetter; entre chômer ou contracter des emprunts impayables. C'est entre ces deux choses-là qu'on se débat justement dans tous les pays.

Aristote, et après lui saint Thomas d'Aquin, écrivent que l'argent ne fait pas de petits. Or le banquier ne met l'argent au monde qu'à condition qu'il fasse des petits. Comme ni le gouvernement ni les particuliers ne font d'argent, personne ne fait les petits réclamés par le banquier. Même légalisé, ce mode d'émission reste vicieux et insultant.

Déchéance et abjection

Cette manière de faire l'argent du pays, en endettant gouvernements et particuliers, établit une véritable dictature sur les gouvernements comme sur les particuliers.

Le gouvernement souverain est devenu un signataire de dettes envers un petit groupe de profiteurs. Le ministre, qui représente trente millions d'hommes, de femmes et d'enfants, signe des dettes impayables. Le banguier, qui représente quelques actionnaires assoiffés de profit, manufacture l'argent du pays.

C'est un aspect frappant de la déchéance du pouvoir dont parle le Pape: les gouvernements sont déchus de leurs nobles fonctions et sont devenus les valets des intérêts privés.

Le gouvernement, au lieu de piloter le Canada, s'est transformé en percepteur d'impôts; et l'item le plus gros de l'emploi des impôts est justement l'intérêt sur la dette publique.

Aussi l'administration consiste-t-elle surtout à taxer les citoyens, et la législation, à placer partout des restrictions à la liberté.

On a des lois pour protéger les remboursements aux faiseurs d'argent. On n'en a pas pour empêcher un être humain de mourir de misère.

Quant aux individus, l'argent rare développe chez eux la mentalité de loups. En face de l'abondance, c'est à qui obtiendra le signe trop rare qui donne droit à l'abondance. D'où, concurrence effrénée, luttes pour le fromage politique, dénonciations, dictatures patronales, chicanes domestiques, etc.

Un petit nombre mange les autres; le grand nombre gémit, plusieurs dans une abjection déshonorante.

Des malades restent sans soins; des enfants reçoivent une nourriture inférieure ou insuffisante; des talents ne peuvent se développer; des jeunes gens ne peuvent se déplacer ni fonder un foyer; des cultivateurs perdent leurs fermes; des industriels font banqueroute; des familles vivotent péniblement — le tout sans autre justification que le manque d'argent.

La plume du banquier impose au public les privations, aux gouvernements la servitude.

 Par Louis Évan

18 mars, 2009

Sous le signe de l’abondance Chapitre 8 — Naissance et mort de l'argent

Chapitre 8 — Naissance et mort de l'argent

 Une naissance gardée mystérieuse

Où naissent les pommes de terre? — Dans le champ du cultivateur.

Où naissent les petits veaux? — Dans l'étable.

Où naissent les prunes? — Sur le prunier.

Tout le monde sait cela.

Mais posez maintenant la même question au sujet de l'argent:

Où naît l'argent? Où est née la piastre de papier que j'ai dans ma poche? Qui est-ce qui l'a mise au monde, pour quelle raison, et à quelles conditions?

Où sont nées les millions et millions de piastres avec lesquelles le gouvernement a financé la guerre, lui qui constatait depuis dix années qu'il n'y avait pas assez de piastres dans le pays pour financer simplement des travaux ordinaires?

Puis, où vont les piastres quand on ne les voit plus? Où sont allées, pendant la crise de 1930 à 1940, les piastres qui finançaient si bien le pays de 1925 à 1929?

Où naissent et où meurent les piastres?

Posez ces questions, et dites combien d'hommes peuvent vous répondre.

Ce n'est ni le bon Dieu ni la température qui font les piastres. Et les piastres ne se font pas toutes seules? Qui est-ce qui les fait? Qui est-ce qui a su en faire autant qu'il en a fallu pour tenir la guerre? Et pourquoi ceux qui ont fait les piastres pour conduire la guerre n'en faisaient-ils pas auparavant pour régler la crise?

Deux sortes d'argent

Pour bien comprendre où commence et où finit l'argent, il faut distinguer entre deux sortes d'argent, deux sortes aussi bonnes l'une que l'autre: l'argent de métal ou de papier et l'argent de comptabilité.

L'argent de métal ou de papier, c'est l'argent de poche, dont les petites gens se servent tous les jours.

Les gros industriels, les gros commerçants, eux, se servent bien davantage de l'argent de comptabilité. Pour se servir d'argent de comptabilité, il suffit d'avoir un compte à la banque.

Supposons que j'ai un compte de banque avec 2 000 $ à mon crédit. J'achète une laveuse électrique chez Dupuis Frères. Elle coûte 600 $. Je la paie au moyen d'un chèque de 600 $ sur mon compte de banque. Que va-t-il arriver?

Je recevrai la laveuse. La maison Dupuis déposera mon chèque à sa propre banque. Le banquier augmentera de 600 $ le crédit du compte de Dupuis. La banque de Dupuis enverra ensuite le chèque à ma propre banque. Le banquier diminuera de 600 $ le crédit de mon compte. Et c'est tout. Pas une piastre n'aura quitté une poche ou un tiroir. Un compte aura augmenté, celui du marchand; un autre aura diminué, le mien. J'ai payé avec de l'argent de comptabilité.

L'argent de comptabilité, ce sont les crédits dans des comptes de banque.

Cet argent-là solde les 90 pour cent des transactions commerciales. C'est le principal argent des pays civilisés, comme le nôtre.

Mieux que cela, c'est quand l'argent de comptabilité augmente que l'argent de poche augmente, et c'est quand l'argent de comptabilité dirninue que l'argent de poche diminue. Lorsque dix piastres de comptabilité entrent en circulation, une piastre d'argent de poche (métal ou papier) entre en circulation. Lorsque dix piastres d'argent de comptabilité disparaissent de la circulation, une piastre d'argent de poche disparaît de la circulation. C'est du moins la proportion courante.

C'est l'argent de comptabilité qui mène. C'est son niveau qui détermine le niveau de l'autre argent.

L'argent commence dans les banques

Chercher où commence et où finit l'argent, c'est donc chercher où commence et où finit l'argent de comptabilité.

L'argent de comptabilité, celui qui mène le tout, c'est un crédit dans un compte de banque.

Si des crédits dans les comptes de banque augmentent quand d'autres diminuent, c'est un simple déplacement d'argent de comptabilité. S'ils correspondent à des apports d'argent de métal ou de papier, c'est un changement d'argent de poche en argent de comptabilité. Mais si les crédits dans des comptes de banque sont augmentés sans rien diminuer ailleurs, c'est de l'argent de comptabilité nouveau, qui augmente le volume total de l'argent disponible.

Lorsque, comme épargnant, je dépose 100 $ à la banque, la banque m'inscrit un crédit de 100 $. Cela me fait 100 $ d'argent de comptabilité. Mais ce n'est pas de l'argent nouveau; c'est simplement de l'argent passé de ma poche à la banque, ou bien du compte de celui qui m'a donné un chèque à mon propre compte. Ce n'est pas une naissance d'argent, c'est une simple épargne.

Mais, si au lieu d'apporter de l'épargne à la banque, je viens à la banque pour emprunter une grosse somme d'argent, disons 100 000 $, pour agrandir mon usine, qu'arrive-t-il?

Le gérant de la banque me fait signer des billets et des garanties, puis il me donne un chèque d'escompte que je vais déposer au guichet du caissier. Le caisser prend son grand-livre (ledger) et inscrit simplement 100 000 $ à mon crédit. Il inscrit le même crédit dans mon carnet de banque (pass-book).

Je sors de la banque sans emporter d'argent sur moi, mais j'ai à mon crédit 100 000 $ d'argent de comptabilité que je n'avais pas en entrant. Cela me permet de payer, au moyen de chèques, des machines, du matériel, des ouvriers, jusqu'à un montant de 100 000 $.

D'autre part, aucun autre compte n'a été diminué dans la banque pour cela. Pas un sou n'a été déplacé, soit d'un tiroir, soit d'une poche, soit d'un compte. J'ai 100 000 $ de plus, mais personne n'a un sou de moins.

Ces 100 000 $ n'étaient nulle part il y a une heure, et les voici maintenant à mon crédit, dans mon compte de banque.

D'où vient donc cet argent? C'est de l'argent nouveau, qui n'existait pas quand je suis entré dans la banque, qui n'était dans la poche ni dans le compte de personne, mais qui existe maintenant dans mon compte.

Le banquier a bel et bien créé 100 000 $ d'argent nouveau, sous forme de crédit, sous forme d'argent de comptabilité: argent scriptural, aussi bon que l'autre.

Le banquier n'est pas effrayé de cela. Mes chèques vont donner à ceux pour qui je les fais le droit de tirer de l'argent de la banque. Mais le banquier sait bien que les neuf-dixièmes de ces chèques auront simplement pour effet de faire diminuer mon compte et augmenter le compte d'autres personnes. Il sait bien qu'il lui suffit d'une piastre sur dix pour répondre aux demandes de ceux qui veulent de l'argent en poche. Il sait bien que s'il a 10 000 $ en réserves liquides, il peut prêter 100 000 $ (dix fois autant) en argent de comptabilité.

Note: Le paragraphe qui précède a été écrit en 1946. La proportion d'une piastre sur dix a augmenté depuis. En 1967, la Loi canadienne des Banques permettait aux banques à charte de créer seize fois le montant de leurs réserves en numéraire (billets de banque et pièces de monnaie). Depuis 1980, les banques devaient détenir une réserve minimale de 5% en argent liquide, ce qui leur donnaient le droit de créer vingt fois ce montant.

En pratique, les banques peuvent prêter beaucoup plus que cela, car elles peuvent augmenter leurs réserves en numéraire (billets de banque) à volonté en achetant ces réserves de la banque centrale (Banque du Canada) avec l'argent de comptabilité qu'elles ont créé. Ainsi, il a été établi en 1982, devant un Comité d'enquête de la Chambre des Communes sur les profits des banques, qu'en 1981, les banques à charte canadiennes dans leur ensemble avaient prêté 32 fois leur capital. En 1990, aux Etats-Unis, le total des dépôts dans les banques commerciales s'élevait à 3 000 milliards $, tandis que leurs réserves en argent liquide s'élevait à 60 milliards $ seulement, soit cinquante fois moins.

En décembre 1991, le Parlement canadien adoptait la plus récente version de la Loi sur les banques (qui est renouvelée environ tous les dix ans), qui stipulait qu'à partir de janvier 1994, le pourcentage d'argent liquide que les banques doivent posséder passait à zéro pour cent! Ainsi, pour le troisième trimestre de 1995, les banques canadiennes avaient prêté plus de soixante-dix fois leurs réserves: pour 3,1 milliards de dollars en billets de banque et pièces de monnaie, le total des prêts non-hypothécaires, pour la même période, était de 216 milliards $, soit soixante-dix fois le montant d'argent liquide existant dans le pays! (Et en 1997, ce chiffre monte à 100 fois.)

En d'autres mots, il n'y a plus aucune limite prescrite par la loi. La seule limite à la création d'argent par les banques, c'est le fait que des individus désirent encore être payés avec du papier-monnaie. Alors, on comprend que les banques vont faire tout leur possible pour éliminer tout simplement l'usage de papier-monnaie, en encourageant l'utilisation des cartes de débit, paiement direct, etc., pour en venir finalement à l'élimination complète de l'argent liquide. Elles prêcheront l'existence d'une seule forme d'argent, l'argent électronique: l'argent ne sera plus du papier-monnaie,mais un simple signal, ou unité d'information, dans un ordinateur.

L'augmentation du niveau d'argent

Lorsque c'est le gouvernement qui emprunte des banques, l'opération se passe de la même manière. Les montants sont beaucoup plus forts parce que c'est toute la richesse du pays, tout le pouvoir de taxer qui est alors signé en gages au banquier, sous forme d'obligations (débentures).

Lorsque la guerre a éclaté en 1939, le gouvernement, qui manquait toujours d'argent depuis dix années, est allé aux banques, effectuer un premier emprunt de 200 millions. Les banques n'avaient pas plus d'argent que la veille. Depuis dix ans, le monde manquait d'argent. Quand on manque d'argent, on n'a guère de surplus pour en apporter aux banques.

Pourtant, les banques ont prêté 200 millions au gouvernement. Elles ont inscrit à son crédit 200 millions d'argent de comptabilité. Et les jeunes gens, qui battaient le pavé depuis des années parce qu'il n'y avait pas d'argent, ont pu immédiatement être appelés par le gouvernement, habillés des pieds à la tête, logés, nourris, équipés et transportés en Europe pour prendre part à la tuerie.

Et l'on a vu cela dans tous les pays du monde. Le monde chômait depuis dix ans, faute d'argent. Ce même monde a pu se battre, dans une guerre fort dispendieuse, parce que les banques ont créé tout l'argent de comptabilité qu'il a fallu pour financer la guerre.

Les banques du Canada ont ainsi fait pendant la guerre au moins 3 000 millions de dollars d'argent nouveau, pour financer la part canadienne de la boucherie universelle.

L'argent est facile à faire, puisqu'il suffit d'une plume de banquier. Et pourtant, avant la guerre, le monde fut mis en pénitence pendant dix années, faute d'argent, et aucun gouvernement ne commandait à la plume de fonctionner.

La mort de l'argent

Mais cet argent de comptabilité, fait par les banques, est fait sous conditions. Il devra être rapporté dans un temps déterminé, et d'autre argent avec lui, sous forme d'intérêt.

Ainsi, un million prêté à 10 pour cent pour vingt ans, oblige le gouvernement qui l'emprunte à rapporter 3 millions d'ici vingt ans, un million pour le capital et deux millions pour l'intérêt.

Comme le gouvernement, lui, ne crée pas d'argent, et comme il ne peut pomper du public plus d'argent qu'il n'y a été mis, il n'est jamais capable de rapporter au banquier plus d'argent que le banquier n'en a fait. Plus le gouvernement essaie de satisfaire à ses obligations, plus il crée de disette d'argent dans le pays. Il faut même qu'il emprunte d'autres sommes pour pouvoir rapporter indéfiniment des intérêts sur les capitaux ainsi créés par les banques.

C'est pour cela que les dettes publiques montent toujours, que les intérêts sur ces dettes sont de plus en plus gros et les taxes pour les payer de plus en plus lourdes.

Quant aux particuliers qui empruntent ainsi des banques, ils doivent ou rembourser avec intérêts ou faire banqueroute. Si les uns réussissent, c'est en extrayant autour d'eux, par la vente de leurs produits à prix élevés, plus d'argent qu'ils y ont mis. Le succès des uns fait nécessairement la faillite des autres, dans un système où l'argent commence sous forme de dette chargée d'intérêt.

Lorsque l'argent rentre à la banque, les neuf-dixièmes y rentrent sous forme de crédit et sont simplement cancellés; cet argent cesse d'exister. La banque est à la fois le berceau et le cercueil de l'argent. C'est une fabrique d'argent et c'est un abattoir de l'argent.

Quand les remboursements sont exigés plus vite que les nouveaux prêts, l'abattoir fonctionne plus vite que la fabrique, et cela fait une crise. Ce fut l'origine de la crise de 1930 à 1940.

Quand les prêts sont plus généreux et plus fréquents que les remboursements, la fabrique marche plus vite que l'abattoir, et cela fait une abondance d'argent. C'est ce qu'on a eu pendant la guerre: l'argent était plus abondant que les produits.

On voit que le niveau de l'argent dépend de l'action des banques. Et l'action des banques ne dépend pas du tout de la production ni des besoins.

Une dictature néfaste

Dans un monde où l'on ne peut vivre sans argent, on comprend que le système qui donne ainsi à des intérêts privés — les banques — le pouvoir de régler à leur guise le niveau de l'argent, ce système-là met le monde à la merci des faiseurs et destructeurs d'argent.

Ceux qui contrôlent l'argent et le crédit sont devenus les maîtres de nos vies, et sans leur permission, nul ne peut plus respirer. C'est la remarque du Pape Pie XI.

Soulignons aussi un point frappant:

C'est la production qui donne de la valeur à l'argent. Une pile d'argent, sans produits pour y répondre, ne fait pas vivre. Or, ce sont les cultivateurs, les industriels, les ouvriers, les professionnels, le pays organisé, qui font les produits, marchandises ou services. Mais ce sont les banquiers qui font l'argent basé sur ces produits. Et cet argent, qui tire sa valeur des produits, les banquiers se l'approprient et le prêtent à ceux qui font les produits. C'est un vol légalisé.

Par Louis Évan